Les tentatives des années 1920:
Dans
les années 1920, l'industrie japonaise n'était pas encore apte à
développer ses propres modèles d'auto-mitrailleuses, c'est
pourquoi, elle chercha à acquérir des modèles étrangers afin
d'accumuler de l'expérience. Elle se tourna naturellement vers les
pays vainqueurs de la première guerre mondiale (France et Angleterre
qui avaient dans ce domaine acquis un certain savoir faire) et
commanda soit des chassis seuls soit des véhicules complets.
In the 1920s, the Japanese industry was not yet able to develop its own models of armored cars, which is why it sought to acquire foreign models in order to accumulate experience. It naturally turned to the victorious countries of the First World War (France and England who had acquired a certain know-how in this field) and ordered either single chassis or complete vehicles.
Les
tentatives françaises :
1- Auto-mitrailleuse
Renault :
En
1928, l'armée de terre japonaise (IJA) acheta un chassis et moteur
Renault type MH à six roues et y développa une superstructure
blindée de conception purement japonaise. Le véhicule avait deux
postes de direction, un à l'avant et l'autre à l'arrière,
l'armement consistait en une mitrailleuse 6,5 mm Taisho 3 dans une
tourelle conique. En 1929, des tests furent conduits dans l'école de
cavalerie de l'armée de terre (IJA) et le véhicule fut adopté. Il
fut plus tard utilisé en Mandchourie dans le groupe automobile de la
1ère brigade de cavalerie
In
1928 IJA bought a Renault 6-wheel 2,5 t truck and developed a modern
armour around the vehicle. The vehicle had a drivers position in the
bow and in the rear. Armament consited of a Type Taisho 3 6,5 mm MG
in a conical turret. In 1929 several trials and tests were made at
IJA Cavalry School. The vehicle was used in Manchuria in the cavalry
1st
brigade automobile group for the last time.
l'auto-mitrailleuse sur chassis Renault (source: internet)
En action en Mandchourie (source: internet)
2- Auto-mitrailleuse
roues-chenilles St Chamond M21 :
En
1924, l'armée de terre japonaise (IJA) acheta un modèle de la St
Chamond 1921 roues-chenilles à la France afin de tester cette
nouvelle technologie. Les résultats ne furent pas considérés comme
satisfaisants, en fait le passage des roues aux chenilles se faisait
rapidement en 10 min simplement en soulevant les roues, mais
l'inverse était compliqué car la suspension des roues était
incapable de soulever le véhicule, il fallait donc construire une
rampe, faire monter le véhicule sur cette rampe puis abaisser les
roues sans qu'elles rentrent en contact avec le sol pour pouvoir les
verrouiller et enfin faire redescendre le véhicule de la rampe
jusqu'à ce que les roues touchent le sol. De plus , la rampe devait
être d'une taille suffisante pour les chenilles mais pas trop afin
que les roues ne la touche pas en descendant, et que ses côtés
soient suffisamment renforcés pour soutenir le poids du véhicule.
De plus, en position remontées, les roues gênaient la vision
latérale du conducteur. Tous ces inconvénients amenèrent à
l'abandon du projet d'achats ultérieurs.
In 1924, the Japanese Army (IJA) purchased a model of the 1921 St Chamond crawler wheels from France in order to test this new technology. The results were not considered satisfactory, in fact the change from the wheels to the tracks was done quickly in 10 min just by lifting the wheels, but the reverse was complicated because the wheel suspension was unable to lift the vehicle, so it was necessary build a ramp, get the vehicle up on this ramp then lower the wheels without them coming into contact with the ground to be able to lock them and finally lower the vehicle from the ramp until the wheels touch the ground. In addition, the ramp had to be of sufficient size for the tracks but not too large so that the wheels did not touch it on the way down, and its sides were sufficiently reinforced to support the weight of the vehicle. In addition, in the raised position, the wheels obstructed the driver's side vision. All these inconveniences led to the abandonment of the project of subsequent purchases.
Le modèle St Chamond 1921 (source: internet)
Une carte postale de l'époque (source internet)
Les
tentatives anglaises:
1-Vickers
Crossley :
La
M25 Vickers Crossley était une auto-mitrailleuse anglaise que
l'armée utilisa en Inde et exporta dans certains pays dont 12 pour
le Japon, contrat en 1925 pour l'armée (IJA) 3 exemplaires et la
marine (IJN) 9 exemplaires sous la dénomination type 2587 Crossley.
L'armée
japonaise, en avril 1928, envoya deux de ces exemplaires en Chine,
dans la garnison japonaise de Tianjin et en juillet de la même année
le dernier exemplaire fut envoyé à l'armée du Kwantung avec deux
auto-mitrailleuses Wolseley. Lors de l'invasion de la Mandchourie en
1931, ces véhicules participèrent à l'opération.
Les
9 autres véhicules furent réceptionnés en 1928 par la marine
impériale et envoyés au détachement de garde des NLF de Shangaï
où ils prirent part aux combats de janvier – mai 1932 et où
certains furent endommagés. On peut noter que toutes les photos de
cette période montrent des Crossley khakis avec emblème de l'armée
de terre (soleil centré) sur les côtés, avec tourelle sans
cerclage blanc avant les combats de janvier 1932 ou à cerclage blanc
pendant les combats (reconnaissance aérienne ?), numérotées de 1 à
9 (ce qui correspond aux 9 véhicules acquis). Par la suite, on
retrouve ces auto-mitrailleuses avec emblème de la marine impériale
seulement (soleil décentré), sans le cerclage blanc de tourelle et on n'en voit pas
plus de huit au total sur les photos. Ces auto-mitrailleuses
participent aussi à la seconde bataille de Shangaï en 1937. La couleur est khaki pour 1932 puis peut-être grise lorsqu'elles arborent après 1932 l'emblème de l'IJN.
Pour résumer:
- avant 1932: khaki avec emblème IJA
- pendant les combats de 1932: khaki avec cercle blanc sur la tourelle et emblème IJA
- après 1932: khaki (ou gris) avec emblème IJN
A
noter que les pneus de cette version (IJN) étaient en caoutchouc
rigide alors que les pneus de l'armée (IJA) étaient à chambre à
air.
A
noter qu'en aout 1945, la garnison de Shangaï possédait toujours un
exemplaire en état de service.
véhicules achetés: 12
poids au combat: 4,85 t
équipage: 4 hommes
blindage: 4 - 5,5 mm
longueur: 5020mm
largeur: 1870 mm
hauteur: 2580 mm
moteur: essence 4 cylindres en ligne Crossley
puissance: 50 cv
vitesse maximale: 64 km / h en marche avant, 8 km / h en marche arrière
autonomie: 200 km
Rapport puissance / poids: 11,1 ch / t
armement: 2 X 7,7 mm Vickers MG
1-Vickers
Crossley:
The
M25 Vickers Crossley was an English armored car which the army used
in India and exported in certain countries including 12 for Japan,
contract in 1925 for the army (IJA) 3 copies and the navy (IJN) 9
copies under the type designation 2587 Crossley.
The
Japanese army, in April 1928, sent two of these copies to China, in
the Japanese garrison of Tianjin and in July of the same year the
last copy was sent to the Kwantung army with two Wolseley armored
cars. During the invasion of Manhuria in 1931, these vehicles
participated in the operation.
The
other 9 vehicles were received in 1928 by the imperial navy and sent
to the NLF guard detachment of Shanghai where they took part in the
fighting from January - May 1932 and where some were damaged. It can
be noted that all the photos of this period show Crossley khakis with
army flag (sun centered) on the sides, with turret without white
circling before the fighting in January 1932 or with white circling
during the fighting (aerial reconnaissance ?), numbered from 1 to 9
(which corresponds to the 9 IJN vehicles). Subsequently, we find
these armored cars with the imperial navy flag only (off-center sun), without the
white turret circling and we see no more than eight in total on the
photos. We also find these armored cars during the second battle
of Shanghai in 1937. The color is khaki for 1932 and then perhaps gray when they display the IJN flag after 1932.
To summarize:
- before 1932: khaki with IJA flag
- during the fighting of 1932: khaki with white circle on the turret and IJA flag
- after 1932: khaki (or gray) with IJN flag
Note
that the IJN version tires were made of rigid rubber.
Note
that in August 1945, the Shanghai garrison still had a working copy.
vehicles
bought: 12
battle weight: 4,85 t
crew: 4 men
armor 4 - 5,5
mm
length: 5020mm
width: 1870 mm
height: 2580 mm
engine:
Crossley 4-cylinder inline gasoline
power: 50 hp
maximum speed:
64 km/h forward, 8 km/h reverse
range: 200 km
Power/weight
ratio: 11,1 hp/t
armament: 2 X 7,7 mm Vickers MG
Vickers Crossley des SNLF lors de sa réception, elle n'est pas encore marquée (source internet - copyright)
Vickers Crossley des NLF en manoeuvres 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF Shangaï, carte postale 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF Shangaï 1932 (source internet - copyright)
Vickers Crossley des NLF Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Deux Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Deux Vickers Crossley des NLF, on voit la n°9, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Deux Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Deux Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Vickers Crossley des NLF, incident de Shangaï 1932 (source internet)
Trois Vickers Crossley des SNLF, sortie du QG des SNLF Shangaï, années trente post 1932 (source internet)
Huit Vickers Crossley des SNLF, années trente post 1932 (source internet)
Six Vickers Crossley des SNLF, années trente post 1932 (source internet)
Vickers Crossley des SNLF, années trente post 1932 (source internet)
Vickers Crossley des SNLF, années trente post 1932 (source internet)
Vickers Crossley des SNLF, années trente post 1932 (source internet)
Vickers Crossley des SNLF, années trente post 1932 (un uniforme est toujours bleu marine, à gauche veste à cinq boutons et col droit), avec deux type 90 naval sumida P (source internet - copyright)
Les deux Vickers Crossley de l'IJA, garnison de Tianjin 1931 (source internet)
L'autre Vickers Crossley de l'IJA, avec une Sumida Wolseley, Mandchourie 1931 (source internet)
L'autre Vickers Crossley de l'IJA, avec deux Sumida Wolseley, Mandchourie 1931 (source internet)
Avec une Austin Chiyoda lors d'exercices en Mandchourie, 1933 (source internet)
2 - Sumida
Wolseley :
Dans
la deuxième moitié des années vingt, l'état major japonais désira
se doter d'une force blindée pour ses armées avec des matériels
nationaux. Dans le domaine des auto-mitrailleuses, à cette date,
l'armée japonaise était dotée de quelques Austins et des 3 vickers
Crossley commandées en 1925. comme les moyens nationaux étaient
limités, notamment en terme de chassis, Il fallait chercher un
chassis existant et suffisamment éprouvé, c'est pourquoi, l'armée
se rapprocha de Ishikawajima qui fabriquait les camions Wolseley CP.
Sur ce chassis, une caisse blindée fut adaptée avec comme base la
Vickers Crossley ce qui donna naissance à l'auto-mitrailleuse
Wolseley Sumida appelée aussi simple armored car ou Wolseley armored
car. Ce fut la première auto-mitrailleuse de fabrication nationale.
On ne sait pas combien d'exemplaires furent construits, on peut en
voir au maximum cinq sur les photos, ces véhicules furent
réceptionnés en 1928 par l'armée de terre. L'armement consistait
en une seule mitrailleuse Taisho 3 de 6,5 mm. Les premières mentions
de cette auto-mitrailleuse viennent d'un exercice d'unités de
cavalerie autour du mont Fuji en1930. Les cinq auto-mitrailleuses
furent envoyées en Mandchourie (avec une Crossley) lors de l'invasion de 1931 mais ne
donnèrent pas d'excellents résultats, en effet le poids de 4,2t
était un peu exagéré pour un chassis de 1,5t, et le moteur de 30 CV
était trop anémique pour propulser correctement un poids de 4,2t.
La dernière mention de leur existence date du milieu des années
trente et il est probable qu'elles furent rapidement retirées du
service actif au profit de véhicules plus récents (Chiyoda).
Néanmoins cette première tentative nationale servit de base de
travail aux ingénieurs japonais pour concevoir de futurs modèles
plus adaptés aux demandes de l'armée.
2 - Sumida
Wolseley :
In
the second half of the 1920s, the Japanese general staff wanted to
acquire an armored force for its armies with national equipment. In
the field of armored cars, at that date, the Japanese army was
equipped with some Austins and 3 vickers Crossley ordered in 1925. As
the national means were limited, in particular in terms of chassis,
It was necessary to look for an existing chassis and sufficiently
tested, this is why, the army approached Ishikawajima which
manufactured the trucks Wolseley CP. On this chassis, an armored body
was adapted based on the Vickers Crossley which gave birth to the
Wolseley Sumida armored car also called simple armored car or
Wolseley armored car. It was the first domestic armored car. We do
not know how many copies were built, we can see a maximum of five in
the photos, these vehicles were received in 1928 by the army. The
armament consisted of a single 6.5 mm Taisho 3 machine gun. The first
mentions of this armored car come from an exercise of cavalry units
around Mount Fuji in 1930. The five armored cars were sent to
Manchuria (with one Crossley) during the invasion of 1931 but did not give excellent
results, indeed the weight of 4.2t was a bit exaggerated for a
chassis of 1.5t, and the engine of 30 CV was too anemic to properly
propel a weight of 4.2t. The last mention of their existence dates
from the mid-thirties and it is likely that they were quickly
withdrawn from active service in favor of newer vehicles (Chiyoda).
However, this first national attempt served as a working basis for
Japanese engineers to design future models more suited to the demands
of the army.
Data:
vehicles
built: at least 2
battle weight: 4,2 t
crew: 4 men
armor 6
mm
length: 5562mm
width: 1892 mm
height: 2615 mm
power:
30 hp
maximum speed: 40 km/h forward, 8 km/h reverse
range: 200
km
Power/weight ratio: 7,1 hp/t
armament: 1 X Type Taisho 3 6,5
mm MG
Sumida Wolseley en 1928 (source internet)
Sumida Wolseley lors d'exercices en 1930 (source internet)
Sumida Wolseley lors d'exercices en 1930 (source internet - copyright)
Deux Sumida Wolseley, Mandchourie en 1932 (source internet)
Sumida Wolseley, Mandchourie en 1932 (source internet)
Cinq Sumida Wolseley, Mandchourie en 1932 (source internet copyright Akira Takizawa))
Une Sumida Wolseley avec la Vickers Crossley, Mandchourie en 1932 (source internet)
Deux Sumida Wolseley avec la Vickers Crossley, Mandchourie en 1932 (source internet)
Deux Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet)
Trois Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet)
Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet)
Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet)
Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet)
Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet - copyright)
Deux Sumida Wolseley, Mandchourie 1932 (source internet copyright)
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