dimanche 8 septembre 2019

Sumida type 91/93 So-Mo - 1






Sumida type 2593 vue de Profil (Source internet)

Histoire :

En 1916, une compagnie nommée Ishikawajima Automotive Works fut créée, suite à la coopération de Tokyo Ishikawajima Shipbuilding and Engineering Co. (qui date de 1893) et de Tokyo Gas and Electric Industries Co. Le but était de produire une automobile en série au Japon. Un accord fut passé avec la société britannique Wolseley en 1918. Le droit exclusif de fabriquer et de distribuer les voitures Wolseley en Asie de l’Est fut aussi obtenu. Ce fut le premier contrat dit "d'assistance technique" entre le Japon et l'Occident pour la construction d'une automobile. En 1922, apparut la première voiture de tourisme fabriquée au Japon, la Wolseley A9, puis fut fabriqué le camion CP de 1,5 tonnes. En 1927, Ishikawajima décida d'arrêter la collaboration avec wolseley (alors que 550 A9 et camions CP avaient été produits) pour fabriquer ses propres véhicules. Deux usines furent construites, l'une pour les véhicules militaires produits sous l'appellation Chiyoda et l'autre pour les véhicules civils produits sous l'appellation Sumida (les premiers modèles dénommés Sumida sortiront en 1929). Ces véhicules furent équipés des nouveaux moteurs A4 et A6 (premiers moteurs japonais). Par la suite les appellations seront mélangées et l'on trouvera des véhicules militaires dénommés Sumida. A noter qu'Ishikawajima est l'ancêtre d'Isuzu.
En 1930 fut produite la première auto-mitrailleuse purement japonaise qui tenait plus d'ailleurs d'un camion blindé sous la dénomination Type 90 Naval Sumida P. Ce véhicule fut essentiellement utilisé par les forces de débarquement de la marine impériale Japonaise. Il ne faut pas oublier la lutte d'influence incessante entre l'armée de terre et la marine qui possédait aussi ses propres forces terrestres (forces de débarquement identiques aux marines américains).
En septembre 1931 débuta l'invasion de la Mandchourie et dans ces étendues immenses dépourvues de réseau routier, le rail avait une importance capitale tout comme en Russie. A l'origine équipés de trains blindés, le besoin se fit rapidement sentir de posséder des véhicules plus légers et plus réactifs. A noter que la réflexion fut la même en Russie. De plus, les menaces envisagées pouvaient être prises en charge par ce type de véhicule même léger. Un premier prototype fut demandé à Ishikawajima car cette firme avait l'expérience nécessaire, ce fut la Sumida type RSW (à quatre roues) qui fut déployée en Mandchourie. Puis la même entreprise proposa de modifier sa type 90 Sumida P pour en développer une version mixte rail/route sous l'appellation type 91 So-Mo. En 1933, une petite modification permit d'utiliser une mitrailleuse fixe en tourelle, ce véhicule prit la dénomination de type 93 So-Mo. A noter que l'appellation auto-mitrailleuse est flatteuse, les Japonais eux-mêmes nomment les types 91 et 93 « tracteurs ferroviaires pour voie large». Sur la type 91, il n'y avait pas de mitrailleuse fixe en tourelle car l'armée réservait les armes fixes pour l'infanterie, l'artillerie et la cavalerie, la type 91 étant considérée comme véhicule ferroviaire, seules les armes des soldats à bord étaient utilisées.
Sur la dénomination japonaise des véhicules militaires, la situation est très complexe car elle se réfère aux années de règne des différents empereurs : Meiji (1867 à 1912), Taisho (1912 à 1926), Hirohito (1926 à 1989). Pour ce qui nous concerne, les véhicules ont été produits durant le règne de l'empereur Hirohito, or pour cette période, l'année utilisée est celle du calendrier japonais qui est en avance de 660 ans par rapport au calendrier occidental, Donc, type 93 correspond à l'année 2593 ce qui fait pour les occidentaux 1933. On trouvera donc l'appellation type 93 ou type 2593. A noter que le mot « type » est la référence de l'année de production, on peut donc trouver plusieurs véhicules totalement différents dénommés type 92 par exemple.


Le changement des roues rail/route se faisait en enlevant les pneus pleins ou les bandages metalliques et en les stockant sur les côtés. Pour cela, le véhicule était soulevé par l'intermédiaire de quatre crics fixés à l'avant et à l'arrière. Normalement, on comptait de 10 à 20 min pour la manœuvre. La largeur de la voie ne posait pas de problème car l'écartement pouvait être adapté en fonction, en effet, l'écartement en Mandchourie ou en Chine (plus large 1435 mm) et au Japon (plus étroit 1372 mm) n'était pas le même. La vitesse allait de 40 km/h sur route à 60 km/h sur rail. Avec l'invasion de la chine en 1937, ces véhicules prouvèrent toute leur utilité dans la surveillance du réseau ferré. Le véhicule étant basé sur un chassis de camion, il ne possédait qu'une vitesse en marche arrière ce qui l'obligeait à rouler lentement en cas de recul, c'est pourquoi deux véhicules étaient souvent accouplés par l'arrière afin de circuler rapidement dans les deux sens. Ces véhicules furent utilisés quasi exclusivement en Chine et en Mandchourie. L'équipage était de six hommes et d'une mitrailleuse 6,5 mm ou 7,7 mm. Le blindage de 16 mm était suffisant pour le type de menaces rencontrées. A noter que le chiffre de production de 1000 habituellement retenu semble très exagéré au regard de la production habituelle japonaise surtout pour ce type de véhicule très particulier et au regard des besoins.


le camion Sumida type P qui est à la base de l'auto-mitrailleuse type 90 et 91/93(source internet)

Le même (source internet)



Le même en version atelier (source internet)

Le même en version ferroviaire (source internet)

La Sumida RSW (source internet)

La Type 90 Naval Sumida P (source internet)

La Type 91/93 de profil, photo de la boite Katana (source internet)

La même vue de trois quart avant (source internet)

Avec des sacs de sable pour améliorer l'adhérence sur rail (source internet)

Très belle vue de l'avant (source internet)

Avec le système de levage en place (source internet)

Photo connue avec comme localisation Chine Centre 1937, ce modèle a des crochets de remorquage à l'avant(source internet)

Belle photo de profil (source internet)

Chine centrale 1938 selon la légende (source internet)

Une photo de l'arrière (source internet)

Belle photo d'un attelage de deux Sumida accouplées par l'arrière, on voit le gazogène rajouté à l'avant gauche (source internet)


encore un modèle avec le gazogène rajouté à l'avant gauche (source internet)

Avec des soldats (source internet)

Attelage avec train avant enlevé (source internet)

Une photo où l'on voit bien la porte arrière (source internet)


Sur un ponton (source internet)

Une autre photo probablement prise en chine du Nord ou en Mandchourie au vu des tenues, on voit encore le gazogène (source internet)

Le type de tenues pour pays froids (source internet)

Toujours en régions froides (source internet)

Cette photo de mauvaise qualité est intéressante car elle montre une sumida type 91/93 avec une sumida type RSW (source internet)

 Cette photo est intéressante car elle montre des supports pour les galets de roulement sur les côtés ainsi que les attaches des ceintures pour ces mêmes galets (source internet)

Cette carte postale japonaise de l'époque est intéressante car elle montre en plus de la Sumida l'auto-mitrailleuse roues/chenilles St Chamond 1921 française que l'armée japonaise avait aussi testée sans la retenir (source internet)

Un attelage avec toujours le gazogène (source internet)

Avec des soldats qui viennent probablement du camions sur rail en arrière plan (source internet)

Une Sumida sur wagon, on voit aussi la porte arrière (source internet)

Belle photo où l'on voit les sacs de sable et les crochets de remorquage à l'avant (source internet)

Un attelage à côté d'un wagon blindé (source internet)

En version route (source internet)

Version gazogène guidant un convoi, l'usage de chiffres arabes attesté aussi sur d'autres véhicules est curieux (source internet)

Scène de réparation (source internet)

Photo connue Chine du Nord ou Mandchourie (source internet)

Version non camouflée (source internet)

Version camouflée avec superbe uniforme grand froid (source internet)

Où l'on voit encore la porte arrière (source internet)

Où l'on voit encore la porte arrière (source internet)

Plan (source internet)



Caractéristiques :

Année de production : 1931/1933
nombre produits : environ 1000 (chiffre qui paraît exagéré)
poids:7,7 t
longueur : 6,57 m
largeur : 1,9 m
hauteur : 2,95 m
équipage : 6
blindage : de 8 mm à 16 mm
armement : 1 mitrailleuse 6,5 mm ou 7,7 mm
moteur : 4 cyl essence de 45 CV
Autonomie : 241 km
vitesse : 40 km/h sur route / 60 km/h sur rail


History :

In 1916, a company named Ishikawajima Automotive Works was created, following the cooperation of Tokyo Ishikawajima Shipbuilding and Engineering Co. (dating from 1893) and Tokyo Gas and Electric Industries Co. The goal was to produce an automobile in Japan. . An agreement was reached with the British company Wolseley in 1918. The exclusive right to manufacture and distribute Wolseley cars in East Asia was also obtained. This was the first so-called "technical assistance" contract between Japan and the West for the construction of an automobile. In 1922, the first passenger car manufactured in Japan, the Wolseley A9, appeared, and later the first truck named 1.5-ton CP was built. In 1927, Ishikawajima decided to stop the collaboration with Wolseley (while 550 A9 and CP trucks had been produced) to manufacture its own vehicles. Two factories were built, one for the military vehicles produced under the name Chiyoda and the other for the civilian vehicles produced under the name Sumida (the first models named Sumida went on 1929). These vehicles were equipped with the new A4 and A6 engines (first Japanese engines). Subsequently the appellations will be mixed and we will find military vehicles called Sumida. It should be noted that Ishikawajima is the ancestor of Isuzu.
In 1930, the first self-made Japanese armored car was produced, which was rather an armored truck under the name Type 90 Naval Sumida P. This vehicle was mainly used by the landing forces of the Japanese Imperial Navy. We must not forget the incessant struggle for influence between the army and the navy, which also had its own land forces (landing forces like the US marines).
In September 1931 the invasion of Manchuria began, and in these vast expanses devoid of any road network, rail was of paramount importance just as in Russia. Originally equipped with armored trains, the need was quickly felt to have lighter and more responsive vehicles. Note that the reflection was the same in Russia. In addition, the envisaged threats could be supported by this type of vehicle even light. A first prototype was asked to Ishikawajima because this firm had the necessary experience, it was the Sumida type RSW (four wheels) which was deployed in Manchuria. Then the same company proposed to upgrade its type 90 Sumida P to develop a mixed rail / road version under the name type 91 So-Mo. In 1933, a small modification made it possible to use a fixed machine-gun in turret, this vehicle took the denomination of type 93 So-Mo. Note that the name armored car is flattering, the Japanese themselves call the types 91 and 93 "rail tractors for wide track". On type 91, there was no fixed machine gun in turret because the army reserved the fixed weapons for the infantry, the artillery and the cavalry, the type 91 being considered as railway vehicle, only the weapons of the soldiers on board were used.
On the Japanese name of military vehicles, the situation is very complex because it refers to the reign years of different emperors: Meiji (1867 to 1912), Taisho (1912 to 1926), Hirohito (1926 to 1989). As far as we are concerned, the vehicles were produced during the reign of Emperor Hirohito, but for this period, the year used is that of the Japanese calendar which is 660 years ahead of the western calendar, So, type 93 corresponds to the year 2593 which makes for the Westerners 1933. We thus find the appellation type 93 or type 2593. Note that the word "type" is the reference of the year of production, so we can find several totally different vehicles called type 92 for example.


The change of the road / rail wheels was done by removing the full tires or metal bandages and storing them on the sides. For this, the vehicle was lifted via four jacks attached to the front and rear. Normally, it lasted 10 to 20 minutes for the maneuver. The width of the track was not a problem because the spacing could be adapted according to, in fact, the spacing in Manchuria or China (wider 1435 mm) and Japan (narrower 1372 mm) was not the same. The speed ranged from 40 km/h on the road to 60 km/h on rail. With the invasion of China in 1937, these vehicles proved their usefulness in monitoring the rail network. Since the vehicle was based on a truck chassis, it only had one speed in reverse, which required it to drive slowly in the event of a recoil, which is why two vehicles were often coupled at the rear in order to move quickly. in both ways. These vehicles were used almost exclusively in China and Manchuria. The crew consisted of six men and a 6.5 mm or 7.7 mm machine gun. The 16mm shield was sufficient for the type of threats encountered. Note that the production number of 1000 usually used seems very exaggerated compared to the usual Japanese production especially for this type of very particular vehicle and in regards of the needs.



Characteristics :

Production year: 1931/1933
number: about 1000 (probably exaggerated)
weight: 7.7 t
length: 6.57 m
width: 1.9 m
height: 2.95 m
crew: 6
armor: from 8 mm to 16 mm
armament: 1 machine gun 6.5 mm or 7.7 mm
engine: 4 cyl gasoline of 45 HP
range: 241 km
speed: 40 km/h on the road / 60 km/h on the rail


La maquette :

La maquette qui date du début des années 2000 est une référence Katana, c'est en fait une reprise de la marque tchèque Panzershop (c'est encore noté sur la notice). Comme tous les modèles de cette période, la résine demande un peu de travail. Quelques erreurs de conception ont aussi été relevées et corrigées :
    A l'avant : il manque des écrous papillons sur le capot, les supports de phares ont été refaits, des crochets de remorquage rajoutés.
    Sur les côtés : la porte conducteur a été refaite en carte plastique et ouverte, les parties basses ont été refaites car la résine était trop abîmée, les bandages de roues sont attachés par des sangles et des supports seront rajoutés car je viens de m'en rendre compte en mettant les photos.
    A l'arrière : toute la porte arrière a été refaite en carte plastique car elle a été mal appréhendée par le fabricant, en effet elle est assymétrique avec une tape de vision coulissante et le bas découpé pour laisser place au support de tampon lors de l'ouverture.
    Pour le reste, la notice est basique et la mise en place des pièces est parfois aléatoire, il faut bien tester à blanc car le positionnement est rarement indiqué. Mais au final, cette maquette est le seul modèle existant de ce véhicule et le résultat n'est pas si mauvais.

The model :

The model that dates from the early 2000s is a reference Katana, it is in fact a recovery of the Czech brand Panzershop (it is still noted on the notice). Like all models of this period, the resin requires a little work. Some design errors were also noted and corrected:
At the front: there are missing butterfly nuts on the hood, the headlights have been redone, tow hooks added.
On the sides: the driver's door was redone in plastic card and opened, the low parts were redone because the resin was too damaged, the tires are attached by straps, brackets will be added under the tires because I just realise it when posting the photos.
At the back: the entire rear door has been redone in plastic card because it has been poorly apprehended by the manufacturer, indeed it is asymmetrical with a tape of sliding vision and the bottom cut to leave room for the buffer support when opening.
For the rest, the instructions are basic and the implementation of parts is sometimes random, it must be tested blank because the positioning is rarely indicated. But in the end, this model is the only existing model of this vehicle and the result is not so bad.
















Figurines:

Les soldats américains sont une référence évolution miniature représentant des marines et le soldat japonais vient de la boite miniart japanese tank crew. J'ai bien lu que ces véhicules furent essentiellement utilisés en Chine et en Mandchourie donc ils n'y aurait pas du avoir de rencontre entre des marines et cette auto-mitrailleuse. J'ai pris la liberté de penser qu'il pouvait y avoir eu des Sumida à Okinawa.


Figures:


The american soldiers are evolution miniature references depicting marines and the Japanese soldier comes from the miniart japanese tank crew. I read that these vehicles were mainly used in China and Manchuria so there would normaly be no encounter between the Marines and this armored car. I took the liberty of thinking that there might have been Sumidas in Okinawa.