mercredi 10 mai 2017

histoire des auto-mitrailleuses de l'empire Russe - 7 - Fiat Izorski ou Izhora

La Fiat Izorski (ou Izhora):
the Izorski (or Izhora) Fiat :



Fiat Izorski (source internet: copyright zonwar.ru)


Histoire :

A la fin de l'année 1914, l'armée russe possède une seule unité d'auto-mitrailleuses équipée de Russo-Balt type C et d'un auto-canon Mannesmann-Mulag. L'unique constructeur automobile russe était alors l'usine Russo-Balt et celle ci n'était pas en situation de fournir rapidement ni un chassis plus résistant ni la quantité de chassis demandés par l'état-major. Des études sont demandées auprès d'autres fournisseurs. Les usines Izorski proposent un projet de blindage intéressant mais butent toujours sur des problèmes de chassis. C'est pourquoi une commission spéciale fut envoyée à l'étranger commandée par le colonel Piotr Ivanovitch Sekretev (le même qui avait mené la commission de 1911-1912) afin d'acheter un grand nombre de véhicules et parmi ceux-ci des auto-mitrailleuses. Le résultat de cette mission sera l'achat immédiat de 48 Austin, 40 Renault et 1 Isotta-Fraschini. Ce seront les premières auto-mitrailleuses à arriver en Russie. Mais les besoins sont énormes et bientôt la décision est prise d'augmenter les livraisons à l'armée non plus en fournissant des véhicules complets mais en commandant les chassis seuls et en faisant monter la superstructure blindée par les usines russe notamment Izorski. Le 21 février 1916, un accord est conclu avec Fiat par l'intermédiaire de son usine américaine de Poughkeepsie pour fournir 90 chassis, le délai de livraison étant le 1er novembre 1916. Le modèle choisi est le fiat 50HP qui va être amélioré tant en puissance qu'en renforcement de la structure sous le nom de Fiat type 55. Parallèlement aux chassis, le travail sur la coque commença avec cinq prototypes différents essentiellement par la disposition de l'armement (une tourelle, deux tourelles etc...). Le 23 avril, le projet définitif est adopté. A l'été 1916, l'usine Izorski se prépare à recevoir le premier chassis, la construction commence en septembre et le 2 décembre, la nouvelle auto-mitrailleuse fait ses premiers essais. Après quelques modifications mineures, le modèle est accepté et la production commence en janvier 1917. Malheureusement, la révolution de février mars 1917 perturbe les sorties et la production est la suivante :
Au 4 octobre 1917:
51 chassis reçus des États-Unis.
1 chassis fourni au corps belge des auto-canons-mitrailleuses en Russie en remplacement d'une ancienne auto-mitrailleuse Minerva (capturée plus tard par les Allemands et renommée « Raudi ».
1 chassis fourni à Adolphe Kegresse pour construire un prototype semi-chenillé fiat (non réalisé)
8 chassis fournis au détachement britannique d'auto-mitrailleuses RNAS en Russie.
41 chassis utilisés pour des Fiat Izorski dont 16 auto-mitrailleuses terminées et 25 en phase d'achèvement.
Le 1er avril 1918, 47 véhicules étaient produits.
En octobre 1918 33 véhicules supplémentaires sont produits ce qui porte la production totale à 80 auto-mitrailleuses.


History:

At the end of 1914, the Russian army had a single armored car unit equipped with Russo-Balt type C and a Mannesmann-Mulag self propelled gun. The only Russian car manufacturer was then the Russo-Balt factory and it was not in a position to provide quickly either a more resistant chassis or the amount of chassis requested by the General Staff. Studies are requested from other suppliers. The Izorski factories offer an interesting armored project but always run on chassis problems. For this reason a special commission was sent to foreign countries commanded by Colonel Piotr Ivanovich Sekretev (the same man who had led the commission of 1911-1912) in order to buy a large number of vehicles and among these armored cars. The result of this mission will be the immediate purchase of 48 Austin, 40 Renault and 1 Isotta-Fraschini. They will be the first armored cars to arrive in Russia. But the needs are enormous and soon the decision is taken to increase the deliveries to the army not by supplying complete vehicles but by ordering the chassis alone and building the armored superstructure by the Russian factories for example Izorski. On February 21, 1916, an agreement was reached with Fiat through its American factory in Poughkeepsie to supply 90 chassis, the delivery date being November 1, 1916. The model chosen is the fiat 50HP which will be improved by much power And reinforcement of the structure under the name of Fiat type 55. Parallel to the chassis, work on the hull began with five different prototypes essentially by the arrangement of the armament (one turret, two turrets etc ...). On 23 April, the final draft was adopted. In the summer of 1916, the Izorski factory was preparing to receive the first chassis, construction began in September and on 2 December, the new machine-gun made its first tests. After some minor modifications, the model is accepted and production begins in January 1917. Unfortunately, the revolution of February March 1917 disrupts the outputs and production is as follows:
As of 4 October 1917:
51 chassis received from the United States.
1 chassis supplied to the Belgian corps of self-machine guns in Russia in replacement of a former Minerva armored car (captured later by the Germans and renamed "Raudi".
1 chassis supplied to Adolphe Kegresse to build a semi-tracked fiat prototype (not realized)
8 chassis supplied to the British detachment of RNAS armored cars in Russia.
41 chassis used for Izorski Fiats including 16 armored cars completed and 25 in completion phase.
On 1 April 1918, 47 vehicles were produced.
In October 1918 33 additional vehicles were produced bringing the total production to 80 armored cars.


Description technique :

Une étude très aboutie avait tenté d'améliorer tout ce qui avait pu poser problème dans un véhicule blindé et fermé, c'est pourquoi la fiat Izorski représentait un réel progrès sur tout ce qui avait été produit jusque là. La superstructure blindée à 5 mm pour le toit et 7 (ou 8) mm pour l'avant et les côtés est formée de plaques d'acier au nickel-chrome rivetées sur des cornières métalliques. A l'avant une porte double qui s'ouvre et se ferme par l'intérieur permet le refroidissement du moteur, les parties supérieures du capot moteur sont ouvrantes afin de faciliter la maintenance de celui ci. Dans le compartiment de combat se trouvent le conducteur à gauche et le chef de bord à droite. La vue est assurée par soit une large plaque avant basculante percée de deux fentes de vision soit par deux petites trappes de vision basculantes avec du verre à l'épreuve des balles. Sur le centre de la caisse sont montées deux tourelles en diagonale, cette disposition permettait de réduire la largeur du véhicule par rapport à deux tourelles côte à côte, mais aussi d'accroitre l'angle de tir. L'accès se faisait par deux portes placées en diagonale de part et d'autre de la caisse. Les portes ne pouvaient s'ouvrir que par une clé spéciale. L'armement consistait en deux mitrailleuses Maxim mod 1910, approvisionnées à 6000 coups. Une trappe coulissante sur le sommet de la tourelle permettait le tir vers le haut à un angle de 80°. L'angle de tir horizontal était de 290°. Sur le toit était monté un ventilateur pour évacuer le plus rapidement possible les gaz de tir. Un réservoir supplémentaire d'eau pour le refroidissement des armes était monté dans chaque tourelle. Le démarrage électrique du moteur se faisait de l'intérieur. La vitesse était de 65 km/h sur route. L'autonomie était de 100 à 140 km pour un réservoir de 80 litres. Les roues arrières étaient jumelées pour supporter le poids, les pneus étaient remplis de glycérine-gélatine pour accroitre la résistance aux balles. Pour la conduite de nuit, deux phares étaient positionnés de part et d'autre de la caisse, plus tard un phare fut aussi monté devant le radiateur derrière les portes blindées avant. Enfin, une charge d'auto-destruction était prévue afin de ne pas laisser le véhicule tomber entre des mains ennemies. La Fiat Izorski était une auto-mitrailleuse très efficace pour son temps et bien adaptée à ses missions. Avec son moteur performant, sa facilité à trouver des pièces détachées et sa fiabilité, elle surpassait les autres véhicules de sa catégorie. Il existe un exemplaire survivant qui se trouve au musée central des forces armées à Moscou. D'autres exemplaires ou répliques mais non totalement exacts se trouvent dans d'autres musées


poids : 5300 kg
équipage : 3 à 4
longueur : 4,8 m
largeur : 1,9 m
hauteur : 2,6 m
moteur : 72 CV
vitesse : 60 km/h
autonomie : 140 km


Technical description :

A very thorough study had tried to improve everything that had been problematic in a closed armored vehicle, so the fiat Izorski represented a real progress on everything that had been produced so far. The 5 mm armored superstructure for the roof and 7 (or 8) mm for the front and sides are made of nickel-chromium steel plates riveted to metal angles. At the front a double door which opens and closes from inside allows the engine to be cooled, the upper parts of the engine cowl can be opened to facilitate maintenance of the engine. In the battle compartment are the driver on the left and the chief on the right. The view is ensured by either a large tilting front plate pierced with two vision slits or by two small tilting vision sheets with ball-proof glass. On the center of the body are two diagonal turrets, this arrangement made it possible to reduce the width of the vehicle with respect to two turrets side by side, but also to increase the angle of fire. The access was made by two doors placed diagonally on each side of the box. The doors could only be opened by a special key. The armament consisted of two Maxim 1910 machine guns, stocked with 6000 shots. A sliding door on the top of the turret allowed the fire upward at an angle of 80 °. The horizontal angle of fire was 290 °. On the roof was mounted a fan to evacuate the gases as quickly as possible. An additional tank of water for the cooling of the weapons was mounted in each turret. The engine was electrically started from the inside. The speed was 65 km / h on the road. The range was 100 to 140 km for an 80-liter tank. The rear wheels were twinned to support the weight, the tires were filled with glycerin-gelatin to increase bullet resistance. For the night driving, two headlights were positioned on either side of the body, later a headlight was also mounted in front of the radiator behind the front armored doors. Finally, a self-destruct charge was provided to prevent the vehicle from falling into enemy hands. The Fiat Izorski was a very effective machine for its time and well suited to its missions. With its powerful engine, ease of spare parts and reliability, it surpassed other vehicles in its class. There is a surviving copy in the Central Museum of the Armed Forces in Moscow. Other copies or replicas but not totally accurate can be found in other museums


Weight: 5300 kg
Crew: 3 to 4
Length: 4.8 m
Width: 1.9 m
Height: 2.6 m
Engine: 72 HP
Speed: 60 km / h
Autonomy: 140 km

croquis ébauche de 1916 (source internet)

La Fiat 50 CV qui servit de modèle (source internet)


Fiat Izorski mod 1917 (source internet)


Fiat Izorski mod 1917 (source internet)


Fiat Izorski mod 1917 (source internet)


croquis de la Fiat Izorski (source internet)


Emploi dans les armées :

La Fiat Izorski fut le deuxième modèle par le nombre d'auto-mitrailleuses dans l'armée russe après l'Austin. Elle fut employée dans l'armée Impériale Russe pendant les derniers temps de la première guerre mondiale sur le front de l'est, par l'armée rouge pendant la guerre civile mais aussi pendant la guerre Russo Polonaise de 1919-1921, fut aussi capturée par les armées indépendantes de Lituanie, Lettonie et Estonie. Dans la mesure où l'on pouvait obtenir certaines pièces de rechange à partir de modèles civils comme le camion Amo F15, la fiat Izorski put avoir une longue vie. En effet, à la fin de 1921, l'armée rouge comptait encore 55 fiat dans ses rangs et le 10 décembre 1929 encore 43 (16 en service). Au début des années trente, la production de véhicules russes comme la Ba27 étant assurée, les Fiat seront petit à petit mises au dépôt puis détruites ou exposées en plein air dans des écoles ou casernes.


Employment in the Armed Forces:

The Fiat Izorski was the second model by the number of armored cars in the Russian army after the Austin. She was employed in the Russian Imperial army during the last stages of the first world war in the east, the Red Army during the Civil War but also during the Polish Russo War of 1919-1921, and was also captured by the independent armies of Lithuania, Latvia and Estonia. To the extent that certain spare parts could be obtained from civilian models like the Amo F15 truck, the fiat Izorski could have a long life. At the end of 1921, the Red Army still had 55 fiat in its ranks, and on December 10, 1929, there were still 43. In the early 1930s, the production of Russian vehicles such as the ba27 was assured. The fiat thus went to depots and then were destroyed or exposed in the open air in schools or barracks.


Fiat Izorski Ilia Muromets Petrograd 1917 (source internet)


Devant le théatre du Bolshoï avec un camion Garford été 1918 (source internet)


Une Fiat d'essai à Yaroslavl été 1918 (source internet)


Une Fiat du 18 ème détachement Pétrograd 1919 (source internet)


Une Fiat du 33 ème détachement « ouragan » (source internet)


Une Fiat à Aleksevka automne 1919 front nord ouest (source internet)


Une Fiat du 7 ème détachement pétrograd 1920 (source internet)


Fiat Izorski en parade à Kazan 1920 (source internet)


Une Fiat au curieux camouflage (source internet)


à droite fiat Izorski à roues à rayons parade de l'armée rouge 1er mai 1925 place rouge Moscou (source internet)


à droite Fiat Izorski à roues à rayons parade de l'armée rouge 1er mai 1925 place rouge Moscou (source internet)


Fiat en manœuvres Kiev 1929 (source internet)


Dans les armées étrangères :

En 1921, l'armée rouge donnera deux fiat à l'armée mongole pour former un embryon de détachement motorisé.
On trouvera aussi des Fiat dans la légion Tchèque et les armées blanches pendant la guerre civile russe. En effet, les usines Izorski se trouvent après la révolution en zone bolchevique donc la totalité des véhicules produits iront à l'armée rouge mais au gré des combats, certains changeront de mains. Dans le sud par exemple, les armées blanches possédaient 4 Fiat. Bien sur ces Fiat n'ont rien à voir avec les Fiat Omsk ou auto-mitrailleuses Vladivostok.
Dans les armées étrangères, on retrouve au moins six pays qui ont utilisé ces véhicules.
  • La Pologne capture deux Fiat pendant la guerre Russo-Polonaise de 1919-1921 (les 25 avril 1920 et 31 mai 1920). Ces deux véhicules seront intégrés à la nouvelle armée Polonaise jusqu'au début des années trente. L'un d'entre eux sera exposé au musée de la forteresse de Modlin jusqu'à l'invasion allemande de 1939.
  • Au moins deux fiat sont capturées par l'armée allemande , renommées « löttchen » et « Gerda » on les retrouvera à Berlin et Munich en 1919.
  • Une Fiat est capturée en 1918 par l'armée lettonne, renommée « Staburags » et utilisée contre l'armée rouge dans les batailles pour l'indépendance de la Lettonie.
  • Une Fiat fut capturée par l'armée lituanienne en mai 1919 et renommée « Zaibas » et utilisée jusqu 'en 1939.
  • Une Fiat fut transférée de l'armée russe blanche du nord ouest (où elle était nommée «Russia ») vers l'armée estonienne  qui la renomma « Wambola » et utilisée jusque dans les années trente.
  • Une fiat fut utilisée par l'armée roumaine sans que l'on sache comment elle était arrivée là.



In foreign armies:

In 1921, the Red Army gave two fiat to the Mongolian army to form an embryo of motorized detachment.
Fiat will also be found in the Czech legion and the white armies during the Russian Civil War. Indeed, the factories Izorski are after the revolution in Bolshevik zone so all the vehicles produced will go to the Red Army but as the fighting goes on, some will change hands. In the south, for example, the white armies had 4 Fiat. Of course these Fiat have nothing to do with Fiat Omsk or Vladivostok machine-guns.
In foreign armies, there are at least six countries that have used these vehicles.
Poland captured two Fiat during the Russo-Polish War of 1919-1921 (25 April 1920 and 31 May 1920). These two vehicles will be integrated into the new Polish army until the early 1930s. One of them will be exhibited at the Museum of the Modlin Fortress until the German invasion of 1939.
At least two fiats were captured by the German Army, renamed "löttchen" and "Gerda". They were found in Berlin and Munich in 1919.
A Fiat was captured in 1918 by the Latvian army, renamed "Staburags" and used against the Red Army in the battles for the independence of Latvia.
A Fiat was captured by the Lithuanian army in May 1919 and renamed "Zaibas" and used until 1939.
A Fiat was transferred from the Russian White Russian Army (where it was called "Russia") to the Estonian Army which renamed it "Wambola" and was used until the 1930s.
A fiat was used by the Romanian army without knowing how it had arrived there.


Fiat Izorski polonaise (source internet)


Fiat polonaise à la forteresse de Modlin (source internet)


L'une des Fiat allemandes « lottchen » (source internet)


Une autre Fiat allemande Berlin mars 1919 (source internet)


Une autre Fiat allemande Berlin mars 1919 (source internet)


Une autre Fiat allemande Berlin mars 1919 (source internet)


« Gerda » une Fiat allemande dans les Freikorps avec des roues metalliques (source internet)


« Staburags » la Fiat lettone (source internet)


« Staburags » la Fiat lettone (source internet)


« Zaibas » la Fiat lituanienne (source internet)


« Zaibas » la Fiat lituanienne en 1930 (source internet)


« Zaibas » la Fiat lituanienne (source internet)


« Wambola » la Fiat estonnienne (source internet)


Fiat de la légion tchèque à Troïsk été 1918 (source internet)


Fiat de la légion tchèque à Troïsk été 1918 (source internet)


Une Fiat du détachement britannique d'auto-mitrailleuses en Russie (source internet)



samedi 6 mai 2017

histoire des auto-mitrailleuses de l'empire Russe - 6 - Fiat Omsk ou blindé Vladivostok

La Fiat Omsk ou auto-mitrailleuse Vladivostok :
The Omsk Fiat or vladivostok armmored car :


la fiat Omsk (source internet)






L'intervention en Sibérie :

Après la révolution d'octobre 1917, le nouveau gouvernement bolchevique signa une paix séparée avec l'Allemagne. La chute du front russe présentait un énorme problème pour les puissances de l'Entente car cela permettait à l'Allemagne de transporter des troupes et du matériel du front Est au front Ouest mais imposait aussi aux Alliés de sécuriser leurs importants stocks de matériel accumulé à Mourmansk, Arkhangelsk et Vladivostok et qui risquaient de tomber aux mains des Bolcheviks. De plus, 50 000 hommes de la Légion Tchèque, qui combattaient aux côtés des Alliés, se trouvaient maintenant derrière les lignes ennemies, et tentaient de se frayer un chemin vers l'Est en direction de Vladivostok le long du transsibérien tenu par les Bolcheviks.
Face à ces préoccupations, laGrande-Bretagne et la France décidèrent d'intervenir militairement dans la guerre civile russe contre le gouvernement bolchevique. Ils espéraient atteindre trois objectifs:
  • Éviter que les stocks de matériels alliés en Russie ne tombent entre les mains bolcheviques ou allemandes.
  • Aider la Légion Tchèque et la ramener sur le front européen.
  • Ressusciter le front Est en installant les armées blanches au pouvoir en Russie.
Manquant cruellement de troupes, les Britanniques et les Français demandèrent l'aide desEtats-Unis pour une intervention en Russie septentrionale et une intervention en Sibérie. En juillet 1918, contre les conseils du département de la guerre, le président américain Woodrow Wilson autorisa l'envoi de 5 000 hommes dans la force expéditionnaire américaine en Russie septentrionale (l'«expédition ours polaire») et 10 000 hommes dans la force expéditionnaire américaine en Sibérie. Au même moment, le gouvernement de Beiyang en Chine accepta l'invitation de la communauté chinoise de Russie et envoya 2 000 hommes en août. Les Chinois occupèrent plus tard la Mongolie autonome et la république de Touva et envoyèrent un bataillon dans l'intervention en Russie septentrionale dans le cadre de leurs efforts anti-bolcheviks.


The siberian expedition:


After the October 1917 revolution, the new Bolshevik government signed a separate peace with Germany. The fall of the Russian front was a huge problem for the Entente powers because it allowed Germany to transport troops and equipment from the eastern front to the western front but also required the Allies to secure their large stockpiles of accumulated material at Murmansk, Arkhangelsk and Vladivostok, and which were in danger of falling into the hands of the Bolsheviks. In addition, 50,000 members of the Czech Legion, who were fighting alongside the Allies, were now behind the enemy lines and were trying to make their way east towards Vladivostok along the Bolshevik Trans-Siberian railway.
Faced with these concerns, Great Britain and France decided to intervene militarily in the Russian civil war against the Bolshevik government. They hoped to achieve three objectives:
To avoid the stocks of allied materials in Russia falling into the hands of Bolsheviks or Germans.
Help the Czech Legion and bring it back to the European front.
To resuscitate the eastern front by installing the white armies in power in Russia.


Lacking troops, the British and the French sought the help of the United States for an intervention in Northern Russia and an intervention in Siberia. In July 1918, US President Woodrow Wilson, against the advice of the War Department, authorized the sending of 5,000 troops to the US Expeditionary Force in Northern Russia (the "Polar Bear Expedition") and 10,000 men in the US Expeditionary Force to Siberia. At the same time, the Beiyang government in China accepted the invitation of the Chinese community of Russia and sent 2,000 men in August. The Chinese later occupied autonomous Mongolia and the Republic of Tuva and sent a battalion to intervene in northern Russia as part of their anti-Bolshevik efforts.


Les participants à l'intervention :
    - France : Les troupes envoyées par les Français comprenaient au total 1409 marsouins et zouaves. Arrivé à Vladivostok en août 1918 et après une courte mais dure campagne d'hiver qui lui vaut une citation à l'ordre de l'armée, le bataillon est rapatrié en mars 1919.
    - Grande-Bretagne : Les Britanniques, à court de troupes, n'envoyèrent que 1 500 hommes en Sibérie.
    - Canada : La force expéditionnaire canadienne fut envoyée à Vladivostok en août 1918. Composée de 4 192 hommes, la force rentra au Canada entre avril et juin 1919. Durant leur engagement, les Canadiens ne participèrent qu'à très peu de combats, avec moins de 100 hommes qui arrivèrent jusqu'à Omsk pour servir à l'administration des 1 500 soldats britanniques qui aidaient le gouvernement russe blanc de l'amiral Alexandre Koltchak. La plupart des Canadiens restèrent à Vladivostok, répétant des exercices de routine et s'occupant de faire régner l'ordre dans la ville à l'ambiance agitée.
    - Italie : Le Corpo di Spedizione Italiano in Estremo Oriente fut constitué de troupes alpines. Il comprenait 2 500 Italiens ex-prisonniers de guerre détenus en Russie, qui avaient combattu dans l'armée austro-hongroise, ils furent enrôlés dans la légion sibérienne. Les Italiens jouèrent un petit mais important rôle durant l'intervention, combattant avec la Légion Tchèque et d'autres forces alliées en utilisant des trains blindés et lourdement armés pour contrôler de grandes sections des chemins de fer sibériens.
- Etats-Unis : La force expéditionnaire américaine en Sibérie fut commandée par le major-général William S . Graves et totalisait 7 950 hommes. Bien que le général Graves n'arriva en Sibérie que le 4 septembre 1918, 3 000 soldats américains avaient déjà débarqué à Vladivostok du 15 au 21 août 1918. Ils furent rapidement assignés à des opérations de contrôle de segments de la voie ferrée entre Vladivostok et Oussouriisk au nord. Contrairement à ses homologues alliés, le général Graves croyait que la mission en Sibérie était d'assurer la protection des biens américains et d'aider la Légion tchèque à évacuer la Russie et que cela ne comprenait pas de combattre les Bolchéviks. Appelant à la retenue à plusieurs reprises, Graves se brouilla souvent avec les commandants des forces britanniques, françaises et japonaises qui désiraient que les Américains prennent une part plus active dans les opérations militaires.
    - Japon : L'intervention du Japon fut d'abord demandée sans succès par les Français en 1917. Cependant, l'état-major de l'armée vit plus tard la chute du Tsar comme une opportunité pour empêcher toute future menace de la Russie sur le Japon en détachant la Sibérie et en en faisant un État tampon indépendant. Le gouvernement japonais refusa d'abord d'entreprendre une telle expédition et ce n'est que l'année suivante que les évènements l'amenèrent à un changement de politique. En juillet 1918, le président américain Wilson demanda au gouvernement japonais d'envoyer une troupe de 7 000 hommes pour prendre part à une coalition internationale de 25 000 hommes comprenant la force expéditionnaire américaine en Sibérie, prévue pour secourir la Légion tchèque et récupérer le matériel de guerre stocké sur place. Après un débat à la diète du Japon, le gouvernement de Terauchi Masatake autorisa l'envoi d'une troupe de 12 000 hommes, mais sous le commandement unique du Japon plutôt que dans le cadre de la coalition internationale. Une fois la décision prise, L'armée impériale japonaise prit le contrôle de l'opération sous le commandement du chef d'état-major yui mitsue et entama les préparations pour l'expédition.




Participants in the intervention:
-France: The troops sent by the French comprised a total of 1409 marines and Zouaves. Arrived in Vladivostok in August 1918 and after a short but hard winter campaign which earned him an army citation, the battalion was repatriated in March 1919.
- Great Britain: The British, short of troops, sent only 1,500 men to Siberia.
- Canada: The Canadian Expeditionary Force was sent to Vladivostok in August 1918. Coming from 4,192 men, the force returned to Canada between April and June 1919. During their engagement, Canadians participated in very few Of 100 men who reached Omsk to serve the administration of the 1,500 British soldiers who helped the white Russian government of Admiral Alexander Kolchak. Most of the Canadians stayed in Vladivostok, repeating routine exercises and dealing with order in the hustle and bustle of the city.
- Italy: The Corpo di Spedizione Italiano in Estremo Oriente consisted of alpine troops. It included 2,500 Italians ex-prisoners of war detained in Russia who had fought in the Austro-Hungarian army and were enlisted in the Siberian legion. The Italians played a small but important role during the intervention, fighting with the Czech Legion and other allied forces using armored trains and heavily armed to control large sections of the Siberian Railways.
- United States: The American expeditionary force in Siberia was commanded by Major-General William S. Graves and totaled 7,950 men. Although General Graves did not arrive in Siberia until September 4, 1918, 3,000 American soldiers had already landed at Vladivostok from August 15 to 21, 1918. They were quickly assigned to operations of control of segments of the railway between Vladivostok and Ussuriisk to the north. Unlike his allied counterparts, General Graves believed that the mission in Siberia was to ensure the protection of American goods and to help the Czech Legion to evacuate Russia and that this did not include fighting the Bolsheviks. Calling for conciliation on several occasions, Graves often quarreled with the commanders of the British, French and Japanese forces who wanted the Americans to take a more active part in military operations.
  • Japan: The intervention of Japan was first unsuccessfully demanded by the French in 1917. However, the army's staff later saw the fall of the Tsar as an opportunity to prevent any future threat from Russia On Japan by detaching Siberia and making it an independent buffer state. The Japanese government initially refused to undertake such an expedition, and it was not until the following year that the events led to a change in policy. In July 1918, US President Wilson asked the Japanese government to send a troop of 7,000 troops to take part in an international coalition of 25,000 men including the US Siberian expeditionary force to rescue the Czech Legion and retrieve the equipment On-site warfare. After a debate at the Diet of Japan, the government of Terauchi Masatake authorized the sending of a troop of 12,000 men, but under the single command of Japan rather than within the framework of the international coalition. Once the decision was made, the Japanese Imperial Army took control of the operation under the command of the Chief of Staff yui mitsue and began preparations for the expedition.






L'intervention alliée (1918-1919):
L'intervention alliée coalisée commença en août 1918. Les Japonais entrèrent sur le territoire russe par Vladivistok et la frontière avec la Mandchourie avec plus de 70 000 hommes. Le déploiement d'une importante opération de sauvetage fut effectué par les alliés qui se méfiaient des intentions japonaises. Le 5 septembre, les Japonais rencontrèrent l'avant-garde de la légion tchèque. Quelques jours plus tard, les contingents britanniques, italiens et français rejoignirent les Tchèques dans l'espoir de rétablir le front de l'Est de l'autre côté de l'oural, et se mirent en direction de l'Ouest. Les Japonais, avec leurs propres objectifs en tête, refusèrent de dépasser le lac Baïkal. Les Américains, suspicieux quant aux intentions japonaises, restèrent aussi en arrière pour garder l'œil sur les Japonais. En novembre, ces derniers occupèrent tous les ports et grandes villes des provines maritimes russes et de Sibérie à l'est de Tchita. Pendant l'été 1918, l'armée japonaise apporta son soutien à des éléments russes blancs, la 5ème division d'infanterie et le détachement spécial pour la Mandchourie commandé par Grigori Semenov et soutenu par les Japonais prirent le contrôle de la Transbaïkalie et fondèrent le gouvernement blanc de Transbaïkalie.


The Allied intervention (1918-1919):
The allied allied intervention began in August 1918. The Japanese entered the Russian territory by Vladivistok and the border with Manchuria with more than 70,000 men. The deployment of a major rescue operation was carried out by allies who were suspicious of Japanese intentions. On September 5, the Japanese met the vanguard of the Czech legion. A few days later the British, Italian and French contingents joined the Czechs in the hope of re-establishing the eastern front on the other side of the Ural and proceeding towards the west. The Japanese, with their own objectives in mind, refused to go beyond Lake Baikal. The Americans, suspicious of Japanese intentions, also remained behind to keep an eye on the Japanese. In November, the latter occupied all the ports and large cities of the Russian and Siberian cost to the east of Chita. During the summer of 1918, the Japanese Army supported white Russian elements, the 5th Infantry Division and the Manchurian-led Special Command, commanded by Grigory Semenov and supported by the Japanese, took control of Transbaikalia and founded White Government of Transbaikalia.




Le retrait allié (1919-1920) :
Avec la fin de la guerre en Europe, les Alliés décidèrent de continuer à soutenir les forces blanches de Russie et d'intervenir plus efficacement dans la guerre civile russe. Un soutien militaire fut donné au général blanc Koltchak à Omsk tandis que les Japonais continuaient de soutenir ses rivaux Grigori Semenov et Ivan Kalmykov. Pendant l'été 1919, le gouvernement blanc de Sibérie s'effondra après la capture et l'exécution par l'armée rouge du général Koltchak. Le 31 janvier 1920, l'armée rouge entre à Vladivostok. En juin 1920, les Américains, les Britanniques et le reste de la coalition alliée se replièrent sur la ville. L'évacuation de la légion tchèque fut aussi autorisée la même année. Les Japonais décidèrent cependant de rester, d'abord à cause de la peur de la propagation du communisme si près du Japon, mais aussi de la Corée et de la Mandchourie, territoires contrôlés par les Japonais. Ces derniers furent forcés de signer l'accord Gongota afin d'évacuer leurs troupes pacifiquement de la Transbaïkalie. Cela signifiait la fin du régime de Grigori Semenov qui s'écroula en octobre 1920. L'armée japonaise fournit un soutien militaire au gouvernement provisoire de Primorie basé à Vladivostok contre la république d'extrème orient soutenue par Moscou. La présence continue des Japonais posait problème aux Etats-Unis qui les suspectaient de vouloir annexer la Sibérie et l'Extrême-Orient russe. Soumis à une intense pression diplomatique des Américains et des Britanniques, et face à une opposition publique intérieure en hausse à cause du coût humain et économique, le gouvernement de Kato Tomosaburo retira les troupes japonaises en octobre 1922.
The Allied Withdrawal (1919-1920):
With the end of the war in Europe, the Allies decided to continue supporting the white forces of Russia and to intervene more effectively in the Russian civil war. Military support was given to White General Kolchak in Omsk while the Japanese continued to support his rivals Grigori Semenov and Ivan Kalmykov. During the summer of 1919, the white government of Siberia collapsed after the capture and execution by the Red Army of General Kolchak. On January 31, 1920, the Red Army entered Vladivostok. In June 1920, the Americans, the British and the rest of the allied coalition fell back on the city. The evacuation of the Czech legion was also authorized in the same year. The Japanese, however, decided to stay, first because of the fear of the spread of communism so close to Japan, but also of Korea and Manchuria, territories controlled by the Japanese. The latter were forced to sign the Gongota agreement to evacuate their troops peacefully from Transbaikalia. This meant the end of the regime of Grigori Semenov which collapsed in October 1920. The Japanese army provides military support to the Provisional Government of Primorie based in Vladivostok against the Moscow-backed extreme republic. The continued presence of the Japanese posed a problem in the United States, which suspected them of wanting to annex Siberia and the Russian Far East. Under intense diplomatic pressure from the Americans and the British, and in the face of rising internal public opposition due to human and economic costs, the government of Kato Tomosaburo withdrew the Japanese troops in October 1922.


Les effets sur la politique japonaise :
Les motivations du Japon pendant l'intervention en Sibérie étaient multiples et peu liées entre elles. Officiellement, le Japon (comme les États-Unis et les autres puissances alliées) alla en Sibérie pour sécuriser le matériel de guerre sur place et « secourir » la légion Tchèque. Cependant, l'hostilité du gouvernement japonais envers le communisme, la volonté de récupérer les territoires perdus historiquement à cause de la Russie, et pour régler le problème de la sécurisation de la frontière nord du Japon en créant un État tampon, ou la volonté d'annexer purement et simplement de nouveaux territoires faisaient aussi partie des motivations. Toutefois, l'intervention déchira l'unité du Japon, menant à une opposition entre le gouvernement et l'armée et à des luttes de factions au sein même de l'armée. Les pertes japonaises pendant l'intervention se chiffrèrent à 5 000 morts au combat ou de maladie, et les dépenses engagées dépassèrent les 900 millions de Yen.


The effects on Japanese policy:
Japan's motivations during the Siberian intervention were multiple and unrelated. Officially, Japan (like the United States and other allied powers) went to Siberia to secure the war material on the spot and "rescue" the Czech legion. However, the hostility of the Japanese government towards Communism, the desire to recover the territories lost historically because of Russia, and to solve the problem of securing the northern border of Japan by creating a buffer state, Annexing new territories purely and simply were also part of the motivations. However, the intervention tore the unity of Japan, leading to opposition between the government and the army and factional struggles within the army itself. Japanese losses during the operation amounted to 5,000 deaths in combat or sickness, and expenses incurred exceeded 900 million yen.


La légion Tchèque :
La légion Tchèque est un des principaux protagoniste de cette période troublée. Avant guerre, les Tchèques représentaient le troisième groupe ethnique de l'empire Austro-Hongrois avec 5,4 millions de sujets. Même si la majorité fut loyale à l'Empire lors de la déclaration de guerre, certains émigrés et habitants de Volhynie (région russe peuplée en majorité de tchèques) demandèrent à former une unité autonome : la druzina. Cette unité qui suscita la méfiance de l'armée Russe ne va cesser de croitre pendant toute la guerre par l'appoint de prisonniers de guerre retournés, en effet des bataillons et régiments entiers changèrent de camp durant le conflit. Cette unité allait croitre jusqu'à former un corps d'armée Tchécoslovaque de 50000 hommes en octobre 1917. A la signature du traité de paix avec l'Allemagne, se pose la question du devenir de ces troupes, elles se replient tout d'abord vers la volga non sans combattre afin de ne pas tomber entre les mains allemandes suite à l'entrée de ces troupes en Ukraine. Cette unité devient alors la légion tchèque. Puis, le 26 mars 1918, le gouvernement Bolchevique leur accorde un sauf-conduit pour rejoindre Vladivostok avec certaines de leurs armes, et y embarquer pour rejoindre l'Europe. Seulement un tiers y arrivera, le reste se trouvant éparpillé tout le long de la ligne du Transsibérien. Ce périple sera semblable à celui du corps expéditionnaire des auto-canons-mitrailleuses belges en Russie, véritable odyssée. Malheureusement, les objectifs des différents protagonistes ne sont pas les mêmes. En effet, si l'objectif des bolcheviques est de se débarasser le plus vite possible de ces encombrantes et hostiles troupes étrangères sous les pressions allemandes, celui des occidentaux est de les utiliser si possible contre les troupes de l'armée rouge afin de reconstituer un front oriental avec les armées blanches contre l'Allemagne (à noter que ce sont les troupes les plus aguerries de toute l'armée russe). Les frictions sont donc inévitables et le 14 mai 1918, un soldat russe est tué lors d'une altercation à Tchéliabinsk, la légion tchèque se révolte et la ville est occupée. Trotski donne alors l'ordre de désarmer la légion, ce qui est bien sur impossible. La situation dégénère et les Tchèques décident de rejoindre Vladivostok pour s'embarquer. Lorsque les premiers y arrivent, ils n'aperçoivent aucun navire car les puissances occidentales souhaitent les garder en Russie pour les utiliser contre les bolcheviques ainsi que contre les Allemands et surtout empêcher ceux-ci de transférer des troupes vers le front occidental. La légion Tchécoslovaque reprend donc position sur l'Oural avec les forces blanches. Puis elles passent à l'offensive et plusieurs grandes villes tombent comme la ville de Kazan le 7 aout 1918 avec les réserves de devises de la banque impériale russe. A noter que c'est à cause de l'approche de troupes blanches de la ville de Iekaterinbourg que la famille impériale sera assassinée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. Puis le sort des armes tourne en faveur des bolcheviques suite à la reprise en main de l'armée rouge par Trotski et les défaites succèdent aux défaites. La fin de la guerre le 11 novembre 1918 et l'annonce de la création de l'état Tchécoslovaque leur enlève toute envie de se battre en Russie et exacerbe leur désir de rentrer chez eux. Les tensions avec l'amiral Koltchak ne font que s'amplifier d'autant que les troupes tchécoslovaques sont aussi employées à des taches de police le long du Transsibérien. L'avancée de l'armée rouge se poursuit sous la désagrégation des armées blanches et les troupes tchèques se replient alors en Sibérie où elles rembarqueront en mars 1920 sur 29 navires, ils sont alors environ 67000 personnes. Le dernier légionnaire quittera la Russie le 2 septembre 1920.


The Czech legion:
The Czech legion is one of the main protagonists of this troubled period. Before the war, the Czechs represented the third ethnic group of the Austro-Hungarian Empire with 5.4 million subjects. Even if the majority was loyal to the Empire at the time of the declaration of war, some emigrants and inhabitants of Volhynia (a Russian region populated mainly by Czechs) asked to form an autonomous unit: druzina. This unit, which aroused the suspicion of the Russian army, continued to increase throughout the war by the addition of returned prisoners of war, in fact whole battalions and regiments changed sides during the conflict. This unit was to grow until the formation of a 50,000-strong Czechoslovak army corps in October 1917. At the signing of the peace treaty with Germany, the question of the future of these troops arose. This unit retreats towards the volga not without fighting in order not to fall in the German hands following the entry of these troops in Ukraine. This unit becomes the Czech legion. Then, on March 26, 1918, the Bolshevik government granted them a safe-conduct to rejoin Vladivostok with some of their weapons, and embark to join Europe. Only one third will succeed, the remainder being scattered all along the line of the Transsiberian. This journey will be similar to that of the expeditionary corps of the Belgian auto-guns in Russia, a veritable odyssey. Unfortunately, the objectives of the different protagonists are not the same. Indeed, if the objective of the Bolsheviks is to get rid of these cumbersome and hostile foreign troops as soon as possible under German pressure, the Westerners wanted to use them as much as possible against the Red Army troops in order to reconstitute an Eastern front with the white armies against Germany (note that these are the most strongest troops of the whole Russian army). The frictions are therefore inevitable and on May 14, 1918, a Russian soldier is killed in an altercation in Chelyabinsk, the Czech legion revolts and the city is occupied. Trotsky then gave the order to disarm the legion, which is of course impossible. The situation degenerated and the Czechs decided to join Vladivostok to embark. When the former arrived there, they saw no ship as the Western powers wanted to keep them in Russia for use against the Bolsheviks as well as against the Germans and especially to prevent them from transferring troops to the Western front. The Czechoslovak legion thus took up position on the Urals with white forces. Then they go on the offensive and several large cities fall like the city of Kazan on 7 August 1918 with the foreign exchange reserves of the Russian imperial bank. It is due to the approach of white troops of the city of Yekaterinburg that the imperial family will be assassinated in the night of July 16-17, 1918. Then the fate of the weapons turns in favor of the Bolsheviks following the resumption In hand of the Red Army by Trotsky and the defeats succeed to the defeats. The end of the war on 11 November 1918 and the announcement of the creation of the Czechoslovak state deprived them of the desire to fight in Russia and exacerbated their desire to return home. The tensions with Admiral Kolchak are only increasing, as the Czechoslovak troops are also employed in police tasks along the Trans-Siberian Railway. The advance of the Red Army continues under the disintegration of the white armies and the Czech troops then retreat to Siberia and Vladivostok where they will re-embark on 29 ships in March 1920, then they are about 67,000 people. The last legionary will leave Russia on 2 September 1920.


La situation à Vladivostok en 1918-1820 :
La ville concentre à ce moment tous les problèmes possibles car les objectifs des différents protagonistes ne sont pas les mêmes. Il y a les troupes occidentales qui sont là pour aider l'armée russe blanche et la légion tchèque et sécuriser les stocks de matériel afin qu'ils ne tombent pas entre de mauvaises mains. Il y a les japonais qui sont là pour utiliser toutes les circonstances favorables pour soustraire si possible ce territoire à l'influence russe dans une visée impérialiste avec au moins l'idée de créer un état tampon qui leur serait favorable (dans ce cas les troupes blanches et occidentales sont une gène). Il y a l'armée russe blanche qui espère gagner sa guerre contre l'armée rouge mais qui est divisée par des querelles de personnes, il y a enfin les troupes tchèques, prises en étau entre les russes et les occidentaux. Tout cela va mener à des changements de pouvoir au gré des évènements. L'armée rouge entre à Vladivostok le 31 janvier 1920 suite aux victoires sur les armées blanches (le général Koltchak sera fusillé le 7 février 1920) et pendant quelques mois, il y aura cohabitation avec les autorités japonaises. Sergei Lazo devient vice-président du conseil militaire du gouvernement provisoire d'extrème-orient , autorité bolchevique sur la ville. Puis dans la nuit du 4 au 5 avril 1920 l'armée japonaise arrète Lazo et tente de prendre le contrôle de la ville. Les soldats japonais réembarqueront le 22 octobre 1922 et la ville sera définitivement occupée par l'armée rouge victorieuse le 25 octobre 1922.


The situation in Vladivostok in 1918-1820:
The city concentrates at this time all the possible problems because the objectives of the different protagonists are not the same. There are the Western troops who are there to help the Russian White Army and the Czech Legion and secure the stocks of material so that they do not fall into the wrong hands. There are the Japanese who are there to use all the favorable circumstances to subtract if possible this territory from the Russian influence in an imperialist aim with at least the idea of ​​creating a buffer state that would be favorable to them (in this case the troops White and western are a gene). There is the white Russian army which hopes to win its war against the Red Army but is divided by quarrels of personalities, finally there are the Czech troops, caught between the Russians and the Westerners. All this will lead to changes in power as events unfold. The Red Army enters Vladivostok on 31 January 1920 following victories over the White Armies (General Koltchak will be shot on 7 February 1920) and for a few months there will be cohabitation with Japanese authorities. Sergei Lazo becomes deputy chairman of the military council of the Provisional Government of the Far East, Bolshevik authority over the city. Then on the night of 4 to 5 April 1920 the Japanese army arrests Lazo and tries to take control of the city. The Japanese soldiers will re-embark later on october 22, 1922 and the city will be permanently occupied by the victorious red army on October 25, 1922.



La Fiat Omsk ou auto-mitrailleuse Vladivostok :
The Omsk Fiat or vladivostok armmored car :


histoire :

Leur origine est inconnue. Elle repose sur deux hypothèses :
    - une construction à Omsk, quartier général de l'Amiral Koltchak, chef de la principale force blanche à l'est qui combat les bolcheviques. Cette hypothèse est la moins vraissemblable.
    - Une construction à Vladivostok directement à partir de chassis de véhicules américains débarqués dans le port par l'usine Dalzavod (chassis Fiat ou Hurlburt). Cette hypothèse est la plus vraissemblable, en effet, toutes les photos connues ont été prises à Vladivostok.
    Les chassis concernés peuvent ëtre des chassis fiat construits aux Etats-Unis par la filiale américaine à Poughkeepsie, mais ce peut aussi être d'autres chassis américains car le port de Vladivostok en 1918-1919 est un véritable amoncellement de matériel notamment américain.
    On ne connait que trois exemplaires construits : deux avec casemate et un avec tourelle, on ne sait pas s'il y en a eu d'autres car les renseignements sur ces véhicules sont quasi inexistants.
Dans tous les cas, il existe deux types ;
    - un type avec une casemate qui portait deux mitrailleuses maxim mod 1910 sur plaque coulissante, chaque mitrailleuses étant indépendante. Deux exemplaires sont construits qui portent les numéros 1 et 2 en lettres blanches.
    - un type avec tourelle qui porte une seule mitrailleuse Maxim mod 1910. Un seul exemplaire construit qui porte le numéro 3 en lettre blanche.


A noter que les voitures verront leur numéro surligné de rouge après la mainmise sur la ville par l'armée rouge le 31 janvier 1920.

Plusieurs photos sont prises lors de la manifestation du 20 mars 1920. En effet, suite à l'élection le 6 mars 1920 du conseil avec Sergeï Lazo à sa tête, une manifestation de soutien est organisée par les bolcheviques et abondament photographiée.
Dans la nuit du 4 au 5 avril 1920, les japonais tentent de prendre le contrôle de la ville et arrêtent Lazo et d'autres membres du conseil dans le batiment de la commission du conseil rural et d'enquête rue Poltava. Une des voitures à casemate sera immobilisée en panne à cet endroit et c'est elle qui sera prise en photo à de multiples reprises avec parfois des soldats japonais qui prétendront l'avoir capturée.
L'exemplaire avec tourelle a été inclus dans le détachement d'auto-mitrailleuses de l'armée japonaise avec une mitrailleuse japonaise et une étoile blanche sur l'avant du radiateur. A la suite du départ du contingent japonais qui les avaient sabotés, les exemplaires seront capturés par l'armée rouge mais ne pourront être réparés pour être utilisés au combat.




history:

Their origin is unknown. It is based on two assumptions:
- a construction in Omsk, headquarters of Admiral Kolchak, head of the main white force in the east who is fighting the Bolsheviks. This hypothesis is the least likely.
- Construction in Vladivostok directly from chassis of American vehicles landed in the port by Dalzavod factory (Fiat or Hurlburt chassis). This hypothesis is the most likely, indeed, all the known photos were taken in Vladivostok.
The chassis concerned can be fiat chassis constructed in the United States by the American subsidiary in Poughkeepsie, but it can also be other American chassis because the port of Vladivostok in 1918-1919 is a real pile of material in particular American.
There are only three examples built: two with a casemate and one with turret, it is not known if there have been others because the information on these vehicles is almost non-existent.
In all cases, there are two types;
- a type with a casemate who carried two maxim machine guns mod 1910 on a sliding plate, each machine gun being independent. Two copies are constructed bearing numbers 1 and 2 in white letters.
- a type with a turret carrying a single Maxim mod 1910 machine gun. A single copy built with the number 3 in white lettering.

Note that the cars will see their number highlighted red after the capture of the city by the Red Army on January 31, 1920.


Several photographs are taken during the demonstration of March 20, 1920. After the election on 6 March 1920 of the council with Sergei Lazo at his head, a demonstration of support is organized by the Bolsheviks and abundantly photographed.
On the night of April 4-5, 1920, the Japanese tried to take control of the city and arrested Lazo and other members of the council in the building of the commission of the rural council and investigation Poltava street. One of the casemate cars will be immobilized at this point and it is this one who will be photographed on several occasions with sometimes Japanese soldiers who will claim to have captured her.
The turret model was included in the Japanese Army's machine gun detachment with a Japanese machine gun and a white star on the front of the radiator. Following the departure of the Japanese contingent who had sabotaged them, the copies would be captured by the Red Army but could not be repaired for use in combat.



Description technique :

Technical description :

les trois auto-mitrailleuses près de la résidence du général Rozanov – rue Svetlanskaya maison n°105 (source internet)


Le modèle à casemate :

C'est un chassis 4X2 à roues arrière doubles plus long que le deuxième type. Les roues sont en caoutchouc plein. Le compartiment moteur est blindé avec une porte à double battant à l'avant pour le refroidissement et des trappes sur les côtés pour la maintenance. Le compartiment de tir est original avec deux parties « suspendues » de part et d'autre de l'axe de la caisse. Chacune porte une mitrailleuse Maxim mod 1910. L'angle de tir est de 180° à 200° chacune, ce qui fait qu'il y a possibilité de tirs sur 360°. Le déplacement se fait par l'intermédiaire d'une plaque coulissante. L'accès se fait par une unique porte côté gauche. Elles portent les numèros 1 et 2 sur les photos. A noter que les voitures verront leur numéro surligné de rouge après la mainmise sur la ville par l'armée rouge le 31 janvier 1920.


The casemate model:

It is a 4X2 chassis with double rear wheels longer than the second type. The wheels are made of solid rubber. The engine compartment is armored with a double swing door at the front for cooling and side hatches for maintenance. The firing compartment is original with two parts "suspended" on either side of the axis of the body. Each one carries a Maxim 1910 machine gun. The firing angle is 180 ° to 200 ° each, so that there is a possibility of firing on 360 °. The displacement is via a sliding plate. Access is via a single door on the left. They have numbers 1 and 2 on the pictures.
Note that the cars will see their number highlighted red after the capture of the city by the Red Army on January 31, 1920


un des deux modèles à casemate, rue svetlanskaya (source internet)


Les n° 1 et 2 à casemate (source internet)

 
La n° 1 à casemate (source internet)

Les n° 1 et 2 à casemate lors de la manifestation du 20 mars 1920 rue svetlanskaya (source internet)

Un des exemplaires à casemate lors la manifestation du 20 mars 1920 rue svetlanskaya (source internet)

 
Les n° 1 et 3 lors de la manifestation du 20 mars 1920 rue Svetlanskaya (source internet)


La n°1 lors la manifestation du 20 mars 1920 rue svetlanskaya (à noter que les numéros sont surlignés de rouge (source internet)

Les n° 1 et 2 à casemate lors de la manifestation du 20 mars 1920 rue Svetlanskaya (source internet)

Un des modèles à casemate lors de la manifestation du 20 mars 1920 rue Svetlanskaya (source internet)

Les n° 1 et 2 à casemate suivis du 3 lors de la manifestation du 20 mars 1920 rue Svetlanskaya (source internet)

la n°1 en panne rue poltava photographiée avec des soldats japonais (à noter que le n°1 a été surligné à cette époque) (source internet)

toujours la n°1 en panne rue Poltava près du batiment de la commision du conseil rural (n°3 rue Poltava) (source internet)

Toujours le même véhicule avec des annotations japonaises (source internet)

Toujours le même véhicule photographié de dos (source internet)

Toujours le même véhicule photographié avec des soldats japonais (source internet)

Toujours le même véhicule photographié longtemps après, les armes ont été démontées (source internet)



Le modèle à tourelle :

Le chassis est plus court que le premier type, c'est aussi un 4X2 avec roues arrière jumelées. Les roues sont en caoutchouc plein. L'avant est de même conception mais le compartiment de combat ne porte qu'une tourelle avec une mitraileuse Maxim mod 1910. L'accès se fait par une unique petite porte côté gauche. Elle porte le numéro 3 sur les photos, numéro aussi surligné de rouge ensuite


The turret model:

The chassis is shorter than the first type, it is also a 4X2 with twin rear wheels. The wheels are made of solid rubber. The front is of the same design but the battle compartment only carries a turret with a Maxim 1910 machine gun. Access is through a single small door on the left side. It bears the number 3 on the photos, number also red outlined sometimes after.

La n° 3 à tourelle (source internet)

La n° 3 à tourelle (source internet)


La n° 3 à tourelle même période, mise en scène de combats (source internet)

La n° 3 à tourelle sous les couleurs japonaises (source internet)

La n° 3 à tourelle sous les couleurs japonaises vue de dos (source internet)

La n° 3 à tourelle sous les couleurs japonaises comme élément du détachement motorisé japonais (source internet)

La n° 3 à tourelle sous les couleurs japonaises (source internet)

La n° 3 à tourelle sous les couleurs japonaises comme élément du détachement motorisé japonais (source internet)

La n° 3 à tourelle sous les couleurs japonaises comme élément du détachement motorisé japonais (source internet)

plan du modèle à casemate (source internet)

plan du modèle à tourelle (source internet)